une invitation à exprimer ta sensibilité, ta couleur, ton essence
Le voyage à l’intérieur du corps, des corps, me permet de traiter des émotions et de l’âme. L’amour dans la relation à l’autre, on parle d’amour ENTRE deux personnes et c’est précisément cela que je peins : cet « entre » les corps.
J’ai besoin de parler de la relation de couple, de la relation à l’autre, de mon expérience personnelle. Ce n’est pas juste le couple qui m’intéresse, c’est l’entité qui est créée par la polarité homme et femme. Il y a tout un rôle, c’est ce que je veux retranscrire. Chacun soutient l’autre, ce n’est pas toujours le plus fort apparemment qui tient aussi le couple. Quelques fois c’est la femme qui va englober l’homme, qui va avoir une importance très dominante… C’est sur ce jeu-là que j’ai envie de travailler.
Au niveau des corps j’ai besoin aussi d’aller plus loin, je cherche des « mariages » où je peux avoir deux ou plusieurs corps dans une même toile, qui se serrent, se soutiennent et vibrent ensemble, je veux des toiles où l’on voit des corps sans vraiment pouvoir les définir et savoir que telle partie appartient à telle personne ou à telle autre.
Dualité : je travaille aussi avec des artistes martiaux pour avoir la même chose mais au niveau du combat, comment les corps se mixent, comment ils s’attrapent.
Il y a aussi des notions entre la lutte et l’amour qui sont intéressantes à traiter et que l’on va retrouver dans le contact du corps l’un à l’autre, l’un sur l’autre.
Pour que mes oeuvres se rapprochent de l’authenticité que je recherche, j’ai besoin de m’isoler. Je vis à Tahiti ; j’ai besoin d’être en retrait du monde et ici dans la montagne, dans cette petite île du Pacifique, je le suis. En second lieu, c’est pour l’énergie, l’ambiance qu’il y a ici, au centre de cette île. On a des montagnes très hautes, c’est très fort, il y a la pierre, l’élément minéral, les nuages qui viennent s’écraser dessus constamment, l’eau, l’air…
Je suis vraiment en contact avec les éléments naturels et j’ai besoin de ce contact permanent avec la nature. Je trouve beaucoup plus ici à l’intérieur de la montagne qu’en bord de mer.
Ma fille Léa est sans doute le plus beau cadeau que m’aient fait la vie et sa Maman. Elle vit hélas loin de moi, en Australie, mais nous essayons de nous voir deux fois par an, quelques mois de bonheur avec le meilleur rôle : celui du parent de vacances qui peut gâter son enfant et être plus cool que s’il avait le quotidien et la scolarité à gérer.
C’est une jeune fille très perspicace, ouverte et créative.
Elle m’étonne souvent par son entrain et m’apprend beaucoup de choses. Je pense que dans la réalité, ce sont les enfants qui enseignent aux parents, du moins dans les domaines les plus fondamentaux, à nous de savoir les écouter. J’ai de la chance d’avoir une petite fille comme elle et je suis très fier d’elle !
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